Propos artistique

  Nous cultivons un goût évident pour le texte, l'humour, l'humanisme et la révolte. 

Nous faisons donc théâtre de sujets de société actuels, en nous chauffant à ce qui brûle dans le coeur de notre temps.

Cette prise de parole, c’est aussi affirmer un droit à la liberté d’expression, c’est mettre les valeurs de notre démocratie en exercice.

Par nos spectacles, nous avons l'ambition de provoquer le débat, de soulever des questions profondes avec finesse et humilité, confiants dans l’intelligence et la sensibilité collective.


La Beauté du Monde est un texte qui évoque depuis 2006 la remise en cause de la croissance infinie et l’idée de décroissance, la notion d’urgence écologique, et l’urgence sociale d’y remédier.


La Lumière de nos Rêves évoque depuis 2016 la mort, la spiritualité, l’athéisme et les religions. C’est un texte qui appelle à la tolérance souhaitable entre tous.


Galactic, créé en 2019, est une déambulation jeune public, pas de texte engagé donc, mais une bienveillance évidente, une symbolique d’accueil et d’amour, de tendresse envers ce qui est étranger et peut faire peur.


Jogging évoque les ultra-riches, l’urgence écologique, l'éducation et les nouvelles technologies, l'autorité de l'état, la révolution citoyenne à travers l’histoire de France, la société du spectacle et de la consommation, la liberté et nos responsabilités collectives et individuelles.


Arts de la rue, éthique et pratiques


Nous créons, depuis 1999, des spectacles construits pour prendre place dans l’espace public. Nous avons grandi au coeur du mouvement artistique des Arts de la Rue, et nous nous en revendiquons, parce qu’il est devenu pour nous une famille de coeur dont nous partageons les valeurs et le rapport au public avec une passion inaltérée.

Les raisons de ce choix, les raisons pour lesquelles nous sommes toujours aussi investis et continuons de rechercher, de travailler, de grandir et de nous améliorer dans ce cadre, sont multiples.


Nous jouons pour tous les publics.


Les Arts de la Rue sont plébiscités, les festivals sont souvent en sur-jauge, on peut y trouver un vrai public d’habitués voire d’afficionados, mais ils sont aussi emplis de gens qui viennent accompagnés de leurs voisins, leurs amis, leurs collègues qui ne vont jamais au théâtre.

Ils s’offrent à une population variée, et peu de domaines artistiques peuvent se targuer d’embrasser une telle diversité sociale. Parfois, nous jouons même pour un public non-convoqué, des passants, des habitants, des touristes, et cette rencontre impromptue, fraîche et spontanée offre une mixité sociale, un vivre-ensemble citoyen qui sert nos ambitions artistiques.


Nous jouons la plupart du temps dans des lieux non dédiés à l’art.


Si le théâtre peut se sertir avec un confort indiscutable dans les salles, il prend une autre saveur là où les communs se côtoient, dans cet espace partagé qu’est la cité. Quand l’art surgit du quotidien, qu’il y prend place, c’est lui qui vient à nous, et voilà que de nouvelles fictions peuvent s’inscrire sur les places, les murs, les ruelles que nous n’empruntions que pour nous rendre d’un lieu à un autre. Ces fictions sont au fondement de notre culture.

Les Arts de la Rue, en offrant ainsi des récits de la cité en partage, sont éminemment citoyens et rassembleurs. Ils gravent une poésie extraordinaire dans la poésie de l’ordinaire. Ils prennent place dans un cadre urbain comme rural, dans les centres villes comme dans les zones blanches.


Nous sillonnons la France à la rencontre de ses habitants


Nous allons à la rencontre des passeurs de rêves, ces équipes élues, bénévoles, professionnelles, militantes, associatives, qui nous accueillent toute l’année dans toute la France.

Nous arrivons systématiquement la veille sur un événement. Nos loges sont préparées par des bénévoles que nous rencontrons, nous mangeons la majorité du temps avec ceux-ci, avec les élus, avec les techniciens.

À la fin des représentations, nous ne sommes pas isolés du public, dans nos loges. Nous sommes au même niveau que le public, et nous sommes avec lui, nous discutons avec lui, nous signons des autographes et vendons nos affiches et nos livres, et nous avons toujours un temps d’échange très direct.

Enfin nous dormons souvent chez l’habitant, nous partageons toujours des moments avec les équipes.

Notre vie d’artistes est une vie de lien social. 


Nous pratiquons l’égalité des salaires, et l'égalité homme/femme est pour nous une évidence


Au sein de la compagnie en tournée, nous partageons tous les même salaires nets depuis 1999. Pour les prestataires exceptionnels comme des techniciens occasionnels, des intervenants ou des constructeurs, nous pratiquons des salaires justes, et sommes au plus près des valeurs de l’économie sociale et solidaire. La compagnie est co-dirigée par une femme et un homme dans la complémentarité et l'équivalence. 


Nous sommes attentifs à notre empreinte écologique


Nous avons investi pour tourner dans un camion neuf (mise en circulation en 2022) accordé aux normes actuelles de pollution les plus exigeantes, nous sommes entièrement autonomes (son, lumières, gradin) pour éviter la location de matériel neuf par l’organisateur, nous réparons et entretenons notre parc matériel dans le temps, nous sommes équipés d’un parc lumière 100% à leds depuis 15 ans. Nous demandons des repas végétariens. Nos spectacles consomment tous moins de ce qu’une seule prise 16A peut fournir. Tout ceci ramène nos prestations depuis 1999 à des milliers d’heures de spectacles, pour des centaines de milliers de spectateurs, avec une consommation énergétique exceptionnellement petite.




Spectacles d'hier

 De 1999 à 2016 : « Les Champions du bien », notre première création en duo avec Pierre Bonnaud, connaîtra dix huit ans de tournée consécutifs. Spectacle tout public, tout terrain, au succès garanti, laissant une belle part à l’interactif avec le public, il est considéré par la profession comme un classique et nous donnera l’occasion de découvrir le milieu des Arts de la rue à travers toute la France.

 De 2004 à 2016 : « La Fleur au fusil », spectacle clownesque tout public avec le même duo, monte en exigence artistique et confirme la singularité de la compagnie. Nous découvrons la diffusion internationale et sommes programmés dès sa sortie dans de prestigieux festivals de l’hexagone. Ce spectacle marque le début d’une collaboration durable avec Le Fourneau, CNAREP de Bretagne, qui co-produira désormais tous nos spectacles.


Spectacles d'aujourd'hui

 Depuis 2006 : « La Beauté du Monde » surprend à nouveau, spectacle engagé traitant d’écologie et de révolte avant l’heure, ce seul en scène sobre, basé sur un texte ciselé et le jeu du comédien, emporte public et professionnels. Une nouvelle direction artistique est prise, et la diffusion ne faiblit pas. La première a lieu à Rennes, et la dernière est encore loin d’être d’actualité.

 Depuis 2016 : « La Lumière de nos rêves » est un solo fondé sur une narration complexe et un jeu plus engagé encore, Gildas Puget y confirme ses talents d’auteur et de comédien. On y trouve de l’humour, des sujets profonds et actuels, et le succès se prolonge. Cette fois-ci, en plus des Zaccros de ma rue à Nevers et du Fourneau, c’est le CNAREP sur le Pont à la Rochelle qui rejoint la co-production, pour devenir lui aussi un partenaire fidèle sur les créations de la compagnie.

 Depuis 2020 : « Galactic » est une nouvelle surprise, puisqu’il s’agit d’un spectacle en déambulation pour un public familial. Il met en scène une machinerie, du théâtre masqué, une série de fixes interactifs avec les parents et les enfants, accompagnés d’une bande son où l’on perçoit le sens humaniste et bienveillant de paroles de scientifiques et d’intellectuels. Co-produit par les CNAREP le Fourneau et Sur le Pont, le spectacle est une création 2020. 

En 2023 sort JOGGING, dernière création de la compagnie. Co-produite par deux festivals nationaux (Les 3 éléphants et les Zaccros de ma rue) et trois Cnarep (Le Fourneau, Sur le Pont et le Moulin fondu), le spectacle est un duo combinant musique et théâtre pour un voyage temporel qui cavale à rebours... 
À chaque époque, une nouvelle surprise en jogging.
Au-delà du survêtement populaire, tous les personnages ont un point commun: ils questionnent nos libertés dans une cavalcade révoltée qui rebondit, qui défoule et qui avale le vent.
Sans se départir de l'humour et avec la force de l'émotion, il met en scène autant de perspectives que de revendications qui prennent le sujet de la liberté à bras-le-corps.


Chtou, alias Gildas Puget, est le Capitaine de l'Espace Artistique.

Ses principales fonctions: auteur, comédien, metteur en scène, formateur, accompagnateur artistique, chargé de communication, technicien, rédaction des dossiers administratifs.

Bélinda Cateau est la Diffuseuse d'Art Essentiel.

Ses principales fonctions: productrice de la compagnie, chargée de diffusion, régisseuse de tournée, directrice artistique, régisseuse du pôle formation, technicienne en tournée,  comédienne, regard intérieur.