Pratique éthique
Nous créons, depuis 1999, des spectacles construits pour prendre place dans l’espace public. Nous avons grandi au coeur du mouvement artistique des Arts de la Rue, et nous nous en revendiquons, parce qu’il est devenu pour nous, bientôt 25 ans plus tard, une famille de coeur dont nous partageons les valeurs et le rapport au public avec une passion inaltérée.
Les raisons de ce choix, les raisons pour lesquelles nous sommes toujours aussi investis et continuons de rechercher, de travailler, de grandir et de nous améliorer dans ce cadre, sont multiples.
Nous jouons pour tous les publics.
Certes les Arts de la Rue sont plébiscités et les festivals sont souvent en sur-jauge, on eut y trouver un vrai public d’habitués voire d’afficionados, mais ils sont aussi emplis de gens qui viennent accompagnés de leurs voisins, leurs amis, leurs collègues qui ne vont jamais au théâtre.
Ils s’offrent à une population variée, et peu de domaines artistiques peuvent se targuer d’embrasser une telle diversité sociale. Parfois, nous jouons même pour un public non-convoqué, des passants, des habitants, des touristes, et cette rencontre impromptue, fraîche et spontanée offre une mixité sociale, un vivre-ensemble citoyen qui sert nos ambitions artistiques.
Nous jouons la plupart du temps dans des lieux non dédiés à l’art.
Si le théâtre peut se sertir avec un confort indiscutable dans les salles, il prend une autre saveur là où les communs se côtoient, dans cet espace partagé qu’est la cité. Quand l’art surgit du quotidien, qu’il y prend place, c’est lui qui vient à nous, et voilà que de nouvelles fictions peuvent s’inscrire sur les places, les murs, les ruelles que nous n’empruntions que pour nous rendre d’un lieu à un autre. Ces fictions sont au fondement de notre culture.
Les Arts de la Rue, en offrant ainsi des récits de la cité en partage, sont éminemment citoyens et rassembleurs. Ils gravent une poésie extraordinaire dans la poésie de l’ordinaire. Ils prennent place dans un cadre urbain comme rural, dans les centres villes comme dans les zones blanches.
Nous sillonnons la France à la rencontre de ses habitants
Nous allons à la rencontre des passeurs de rêves, ces équipes élues, bénévoles, professionnelles, militantes, associatives, qui nous accueillent toute l’année dans toute la France.
Nous arrivons systématiquement la veille sur un événement. Nos loges sont préparées par des bénévoles que nous rencontrons, nous mangeons la majorité du temps avec ceux-ci, avec les élus, avec les techniciens.
À la fin des représentations, nous ne sommes pas isolés du public, dans nos loges. Nous sommes au même niveau que le public, et nous sommes avec lui, nous discutons avec lui, nous signons des autographes et vendons nos affiches et nos livres, et nous avons toujours un temps d’échange très direct.
Enfin nous dormons souvent chez l’habitant, nous partageons toujours des moments avec les équipes.
Notre vie d’artistes est une vie de lien social.
Nous pratiquons l’égalité des salaires
Au sein de la compagnie en tournée, homme ou femme, nous partageons tous les même salaires nets depuis 1999. Pour les prestataires exceptionnels comme des techniciens occasionnels, des intervenants ou des constructeurs, nous pratiquons des salaires justes, et sommes au plus près des valeurs de l’économie sociale et solidaire.
Nous sommes attentifs à notre empreinte écologique
Nous avons investi pour tourner dans un camion neuf (mise en circulation en 2022) accordé aux normes actuelles de pollution les plus exigeantes, nous sommes entièrement autonomes (son, lumières, gradin) pour éviter la location de matériel neuf par l’organisateur, nous réparons et entretenons notre parc matériel dans le temps, nous sommes équipés d’un parc lumière 100% à leds depuis 15 ans. Nous demandons des repas végétariens. Nos spectacles consomment tous moins de ce qu’une seule prise 16A peut fournir. Tout ceci ramène nos prestations depuis 1999 à des milliers d’heures de spectacles, pour des centaines de milliers de spectateurs, avec une consommation énergétique exceptionnellement petite.